Nous partageons dans ce numéro d'autres témoignages d'anciens collaborateurs et collaboratrices, amis et collègues de Islande Baptiste, décédée récemment. La FOKAL est profondément attristée par cette disparition et adresse ses sincères condoléances à toutes celles et ceux qui sont affectés par cette perte. Que les souvenirs partagés avec Islande Baptiste continuent de briller dans nos cœurs et que son héritage perdure à travers nos actions et nos pensées.
En guise d’adieu à Islande
Le décès d’Islande Baptiste est pour moi, et tant d’autres, une source de tristesse et de regrets. Je suis profondément navrée par le départ précoce de cette femme lumineuse qui irradiait son enthousiasme, sa détermination à relever les défis.
J’ai eu le privilège de lier connaissance avec Islande au Centre culturel PyePoudre. Le TAG, bureau d’études que j’avais cofondé avec d’autres féministes, et PyePoudre partageaient alors le même immeuble en face de l’église du Christ-Roi. Vwazinay se fanmi (voisines et voisins sont de la famille) et la mutualisation étaient des principes qui guidaient notre cohabitation qui a brutalement pris fin avec le séisme du 12 janvier 2010.
Ma collaboration avec Islande s’est poursuivie à PyePoudre et au Centre culturel Katherine Dunham (CCKD) au parc de Martissant. Islande s’est révélée une directrice du CCKD dynamique et avisée, attentive au développement des capacités de son équipe, qu’elle incitait constamment au questionnement, et sensible aux besoins de la population qu’elle desservait.
Danièle Magloire
Cliquez ici pour lire l'intégralité du texte
Lettre aux petits enfants de mon pays
« Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure » dit Guillaume Apollinaire
Jusqu’à cette nuit-là, j’ai demeuré
Ce fut un soir doux béant sur le ciel
Je revivais mes rêves
Je voyais revenir l’automne
et ses feuilles jaunies par le vent tiède
Soudain, je deviens ombre, je deviens sombre
Ma chandelle s’est éteinte
L’aurore n’est plus, je l’ai cherché vainement
C’est un vent chaud qui me pousse vers un pays inconnu
Je ne vois plus l’azur
Et voilà que s’écrase sur l’océan
Un ciel bariolé de teintures noires
Memoriam de Islande Baptiste, par Paula Clermont Péan
