Ossyane est né au Liban en 1919. Ses parents sont issus d’une grande famille qui a dirigé l’empire Ottoman pendant des années. Ils sont venus s’installer au Liban en 1909 après que des gens en colère avaient saccagé le quartier arménien d’Adana (Istanbul). Son père est turc, sa mère est arménienne. Ils ont eu trois enfants : Iffett, Ossyane et Salem. Leur mère est morte en donnant naissance à Salem. Leur père nourrissait le rêve de faire d’Ossyane un dirigeant révolutionnaire. En revanche, Ossyane rêvait de devenir médecin. Après son Bacc, Ossyane s’est embarqué pour la France notamment pour Montpellier où il devait étudier la médecine. Il entamait de brillantes études jusqu’à sa rencontre avec Bertrand. Ce dernier et Ossyane allaient s’engager dans la résistance pour la libération de la France du joug des Nazis durant la seconde guerre mondiale.
Cela dit, après la victoire des alliés, Ossyane se révèle être l’un des héros de la libération. Le héros de la résistance. Alors, il a décidé de retourner à son pays natal, le Liban. À son arrivée, il est accueilli en héros par son père et une foule immense qui venaient pour l’honorer. Ossyane tombait amoureux de Clara. Une autrichienne d’origine juive qu’il avait rencontrée à Lyon. Elle aussi s’était engagée dans la résistance. Ils se sont mariés. Elle a donné naissance à une fille, Nadia. Clara vivait à Haïfa en Israël, Ossyane à Beyrouth au Liban ; Car, la guerre arabo-juive qui s’est éclatée en 1948 avait rendu la route infranchissable. Cela dit, Ossyane se trouvait dans l’obligation de vivre loin de sa femme et sa fille. Dit autrement, loin de sa famille. Son père n’a pas vécu longtemps après son mariage. Ossyane a perdu sa lucidité durant ses funérailles. Plusieurs mois sont passés, sa situation ne s’était pas améliorée. Au contraire, elle s’est aggravée.
En effet, son frère Salem avait décidé de l’enfermer dans un asile. De là, avait commencé son calvaire. Son internement à l’asile avait duré vingt ans. Toutefois, il espérait toujours de quitter l’asile afin de retrouver sa femme et sa fille. C’est le déboire. Après des années dans la résidence, deux événements allaient se converger pour changer le cours de la vie de l’ancien héros de la résistance. D’une part, la visite inattendue et inespérée de sa fille, Nadia à l’asile. Cette visite avait permis à Ossyane de retrouver peu à peu sa lucidité et de se battre pour rester en vie. D’autre part, l’éclatement de la guerre au Liban. Grâce à ce conflit, le héros de la résistance s’était échappé et s’est envolé pour Paris dans l’espoir de retrouver son épouse afin de pouvoir rallumer les flammes d’un amour perdu après 28 ans de séparation forcée. Non voulue. Il voulait recoller les morceaux.
Faniel Doudou
Titre : Les Échelles du Levant
Auteur : Amin MAALOUF
Date de publication originale : 1996
Collection : Le Livre de poche
Nombre de pages : 254
Editions : Grasset et Fasquelle
Illustration : Didier Paquignon
ISBN : 978-2-253-14424-3
Genre : Roman historique
Cadre historique : L’histoire se déroule en trois grands moments : d’abord, elle part de la chute de l’empire Ottoman, ensuite la seconde guerre mondiale, et enfin, le début du conflit arabo-juif (israélo-palestinien) dans le Moyen Orient.
Lieux : Adana, Liban, Haïfa, Montpellier, Lyon, Paris
Personnages principaux : Le père d’Ossyane, Ossyane, Iffett (sœur ainée d’Ossyane), Salem, Iffett (mère du père d’Ossyane), Cécile, Noubar, Bertrand, Clara, Nadia
Voici quelques œuvres d’Amin Maalouf
Le Ier siècle après Beatrice, Grasset, 1992
Le Rocher de Tanios, Grasset, 1993 (prix Goncourt)
Les croisades vues par les Arabes, Jean-Claude Lattès, 1983
Léon l’Africain, Jean-Claude Lattès, 1986
Samarcande, Jean-Claude Lattès, 1988 (prix des Maisons de la presse)